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Citizenship ceremony la suite

9 May

Quand mon mari s’est enfin décidé à rentrer, me laissant une demie heure pour non seulement me préparer mais aussi donner le bain, habiller et nourrir les deux petits, je suis rentrée dans le garde robe et… J’ai heurté un mur. Zut, alors, j’avais pas pensé à ça mais qu’est-ce que je suis censée porter? Ce n’est pas un mariage donc pas de tenue de soirée, ce n’est pas un enterrement, donc rien de trop sombre, ce n’est pas un entretien d’embauche mais je ne peux quand même pas y aller en jogging,si? En plus de ça, il faut trouver quelque chose qui m’aille, je ne suis pas encore comme j’étais avant la grossesse. La taille 38 ça va, mais les pantalons serrent un peu au niveau de la taille, si j’arrive à les fermer complètement! J’ai opté pour un pantalon de tailleur et une chemise blanche. En arrivant sur place, je me suis rendu compte que je n’étais ni la plus mal habillée (vieux jeans et vieux t-shirt), ni la moins habillée (petite robe de cocktail et talons hauts).

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Arrivée au Clocktower centre de Moonee Ponds, on me donne un drapeau australien, au cas où j’aurais oublié les raisons de ma presence. On m’assigne un siège au milieu des autres citoyens en devenir. Bien entendu, la poussette devait rester à l’extérieur et, bien entendu le bébé pouvait rester avec moi sauf au moment où je prêterai serment sur scène donc mon mari a dû se débrouille avec un petit de deux ans et demie qui hurlait au fond de la salle (il voulait un câlin) et un bébé de trois mois!
La cérémonie a duré environ une heure. Les hauts dignitaires sont arrivés sur scène, puis un Michael Bublé ventripotent a entamé l’hymne national australien :Advance Australia Fair. Heureusement qu’ils avaient distribué les paroles parce qu’un bon australien se doit de ne pas les connaître. S’en suit un discours du maire sur ce que devenir australien signifie. Et puis le concierge au chat d’Harry Potter, qui portrait un joli renard mort en guise d’écharpe, a boité jusqu’au micro (touchez mon bosse, monseigneur) et a fait un discours. Je n’ai absolument rien compris! En même temps, il fallait s’y attendre, il parlait un dialecte aborigène.
Ensuite est venu le moment où il fallait prêter serment (avec, en bruit de fond, Tom qui hurlait “MÔMAN!”) et serrer la main des hauts dignitaires et d’Argus Filch. Le conseiller, qui ressemblait étrangement au père Noël, m’a demandé d’où je venais. Quand je lui ai répondu que je venais de France, il s’est tourné vers l’autre conseillère et lui a dit “hé, Paulette. Une française!” “Ouah!”, répondit Paulette, “c’est la première!”. Apparemment, ils n’ont jamais dû voir de français et peut-être s’attendaient-ils à ce qu’on soit vert et qu’on ait deux têtes. À la fin de la cérémonie, Michael Bublé est revenu sur scène et a chanté “I am Australian” et “I Still call Australia Home”, mais on ne nous avait pas donné les paroles.
Je suis rentrée avec trois stylos, un diplôme et une plante qui, me connaissant, ne survivra pas un hiver et nous avons célébrer l’événement avec une tisane à la menthe avant d’aller au dodo.

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